L‘Ego, ce double visage qui nous empêche d’être nous-même

Vous connaissez sûrement la métaphore du petit diable et du petit ange qui se disputent sur les épaules d’un personnage de bande dessinée. Le petit diable représente la tentation, l’impulsivité, l’égoïsme, la colère, la peur, etc. Le petit ange représente la raison, la sagesse, la générosité, la compassion, la confiance, etc. Ces deux voix intérieures sont souvent en conflit et influencent nos choix, nos comportements, nos émotions.

Mais saviez-vous que ces deux voix sont en fait les deux faces de la même pièce ? 

Elles font partie de ce qu’on appelle l’Ego, c’est-à-dire la représentation que nous avons de nous-mêmes, basée sur nos expériences, nos croyances, nos jugements, nos attentes, etc. L’Ego n’est pas notre véritable identité, mais une illusion, une projection, une construction mentale.
L’Ego se manifeste dans toutes les situations de notre vie, professionnelle ou personnelle. Il se nourrit de notre besoin de reconnaissance, de validation, de sécurité, de contrôle, etc. Il nous pousse à nous comparer aux autres, à nous valoriser ou à nous dévaloriser, à nous défendre ou à nous justifier, à nous conformer ou à nous rebeller, etc. Il nous fait croire que nous sommes séparés des autres, que nous devons lutter pour survivre, que nous devons être parfaits, que nous devons avoir raison, etc.
L’Ego a un impact délétère sur notre bien-être, notre relation à nous-mêmes et aux autres, notre capacité à être authentiques, à nous épanouir, à nous réaliser. Il nous empêche de vivre pleinement le moment présent, de ressentir la joie, la gratitude, la paix, l’amour. Il nous enferme dans des schémas répétitifs, des souffrances, des conflits, des frustrations.

Comment reconnaître l’Ego et réduire son influence ?

Il suffit d’observer nos pensées, nos paroles, nos actes. Quand nous sommes sous l’emprise de l’Ego, nous ressentons souvent de la tension, de la résistance, de la culpabilité, de la honte, de la peur, de la colère, etc. Nous avons tendance à nous identifier à nos émotions, à nos opinions, à nos rôles, à nos possessions, etc. Nous avons du mal à accepter la réalité telle qu’elle est, à lâcher prise, à faire confiance, à écouter, à comprendre, à pardonner, etc. Souvent, nous ressassons le passé ou nous nous inquiétons du futur.
Pour le chasser, il suffit de le débusquer parmi nos pensées et de se recentrer sur l’instant présent par la respiration ou la contemplation de ce qui nous entoure, sans jugement. Observer ce qui est, ici et maintenant, chasse les pensées parasites dont se nourrit l’Ego.

Attention au petit ange !

Mais attention, il ne faut pas tomber dans le piège de l’Ego qui se cache derrière le petit ange. Le petit ange n’est pas plus bénéfique que le petit diable. Il est aussi une forme d’Ego, qui nous fait croire que nous sommes supérieurs, que nous sommes purs, que nous sommes spirituels, que nous sommes bons, etc. Il nous fait juger les autres, les rejeter, les condamner, les exclure, etc. Il nous fait fuir la réalité, nous isoler, nous renfermer, nous évader, etc.

Le but est de prendre conscience que nous ne sommes pas notre Ego, et que nous sommes celui sur les épaules duquel l'Ego est confortablement installé pour nous souffler aux oreilles son influence. Le but n’est pas de supprimer l’Ego, ni de le combattre, ni de le nier, ni de le fuir. Le but est de le reconnaître, de l’accepter, de le comprendre, de le transformer. Le but est de trouver un équilibre, une harmonie, une intégration.  Le but est de vivre en conscience, en authenticité, en liberté.






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